
C’est donc, pour moi, un sentiment construit. Par rapport aux interdits, aux règles à respecter, aux injonctions (synonyme d’ordres) que l’on a entendues ou cru entendre et qui ont été exprimées par nos figures d’attachement, nos proches. Cette construction commence à s’élaborer au moins quand on acquiert la parole et la compréhension cognitive de notre environnement.
J’ai souvent observé que la culpabilité, en fait, masque d’autres émotions qui sont bien plus utiles pour comprendre nos besoins inassouvis ou réprimés. C’est pourquoi je ne parle pas de culpabilité en termes d’émotions, mais de sentiment. En fait ce sentiment de culpabilité, tout en étant bien réel, empêche de toucher notre vulnérabilité (nos émotions). D’ailleurs la culpabilité peut être aussi présente chez les personnes qui ressentent la honte.
Enfin, sortir de la culpabilité, qui se réfère à la faute et à l’adaptation, c’est ouvrir la possibilité d’assumer sa responsabilité, qui se réfère à l’erreur et à l’ajustement.